Comment faire le bon choix pour l’achat d’une voiture électrique ?

L’autonomie reste le frein le plus important à l’achat d’une voiture électrique pour bon nombre de conducteurs. Pourtant les derniers modèles électriques affichent aujourd’hui une autonomie de 400 km, voire de 600 km sans arrêt à une borne de recharge pour les plus haut de gamme. Pour bien choisir sa voiture électrique, il est donc important d'être au clair sur l’usage que vous souhaitez en faire : petits trajets citadins ou grandes distances, pour définir le nombre de km d’autonomie dont vous aurez réellement besoin à l’usage. Bref, pour savoir quelle sera la meilleure voiture électrique pour vous, il faut bien déterminer la performance dont vous avez besoin.

Pour mesurer la performance, la capacité de la batterie (quantité d’énergie emmagasinée par la batterie) et la consommation de la voiture (consommation aux 100 km en KWh) sont deux critères essentiels. Pour simplifier, plus la capacité de la batterie de votre voiture électrique est importante, plus l’autonomie sera longue. Et plus la voiture est puissante, plus elle va consommer.

Tous les constructeurs font de l’autonomie leur principal argument de vente, mais attention, en conditions réelles, d’autres facteurs influent sur les km d’autonomie et la consommation d’une voiture électrique :

• La vitesse excessive : levez le pied pour rouler à 110 km/h plutôt qu’à 130 km/h sur l’autoroute et évitez les phases d’accélération et de décélération rapprochées,
• La pression des pneus : sous gonflés, ils ont tendance à augmenter la consommation,
• La météo : éviter au maximum l’utilisation de la climatisation ou du chauffage en roulant, réchauffez ou refroidissez l'habitacle pendant la charge,
• Le poids : une voiture très chargée ou avec un coffre de toit consomme plus.

Adopter l’écoconduite peut, selon l’ADEME, augmenter l’autonomie de 15% à 20%. Et sachez que la plupart des voitures électriques possèdent un ‘mode éco‘ qui bride la vitesse maximale et la puissance délivrée, donc augmente l’autonomie.

Aujourd’hui, les batteries utilisent la technologie lithium ion, qui permet une forte densité de charge pour une taille réduite. C’est l’élément le plus coûteux de la voiture électrique, ce qui explique que le prix d’achat d’une voiture électrique est supérieur à celui d’une voiture thermique. Sa durée de vie est d’environ 8 à 10 ans selon le modèle, soit environ 1 500 cycles de charge-décharge. Un cycle de charge-décharge correspond à une charge complète théorique de 0 à 100% et non au nombre de fois où vous chargez votre voiture. En pratique une voiture électrique est mise en charge avant qu’elle ne soit complètement vide.

Comme toutes les pièces mécaniques, les batteries électriques sont garanties par les constructeurs pour 7 ou 8 ans et pour un nombre de kilomètres. Pendant ce laps de temps, la batterie sera remplacée ou réparée en cas de dysfonctionnement. Par exemple la BMW i3 ou la Peugeot e208 garantissent leur batterie 8 ans et 160 000 km, la Hyndai Ioniq augmente la garantie jusqu’à 200 000 km.

En résumé, si votre voiture dispose d’une batterie de 52 kWh, ce qui lui permet de parcourir environ 390 km, 1 000 cycles de charge-décharge représentent 390 000 km. La durée en bon état de marche d’une voiture électrique est donc équivalente à celle d’une voiture thermique.

Saviez-vous que 46% du poids des matières qui composent votre batterie arrivée en fin de vie est recyclée ? Et que la Commission Européenne souhaiterait rendre obligatoire l’usage des matières recyclées dans la fabrication de nouvelles batteries d’ici 2030.

En moyenne, un véhicule électrique consomme 15 à 18 kWh pour parcourir 100 km en cycle mixte (urbain et extra-urbain) et 20 à 25 kWh pour parcourir la même distance sur autoroute. Si on considère l’hypothèse d’une voiture électrique qui consomme 18 kWh aux 100 km et qui parcourt 10 000 km chaque année, la consommation annuelle sera de 1 800 kWh ((18 x 10 000)/100). Ce calcul vous permet d’anticiper votre budget d’énergie annuelle.

Selon une étude publiée par Qovoltis en 2022, le prix de la recharge d’une voiture électrique varie de 2,65 € à 20 € pour effectuer 100 km. Un écart important qui s'explique à la fois par le type de borne de recharge utilisée (publique ou privée), l'opérateur, le prix du kWh, les tarifs heure creuse / heure pleine, la consommation du véhicule et la durée de connexion à la borne. Il est donc important avant de se brancher à une borne de recharge pour voiture électrique de s’informer sur le prix au kWh pratiqué par l’opérateur de la borne publique ou par votre fournisseur d’énergie pour une borne privée.

Parce que les bornes de recharge fonctionnent à des puissances différentes, il est essentiel de se référer à la capacité de charge maximale tolérée par son véhicule électrique et à celle délivrée par la borne. En effet, la puissance de charge délivrée par la borne et la charge acceptée par la batterie de votre voiture électrique sont les 2 paramètres qui définissent la durée de la recharge.

Aujourd’hui, les voitures électriques sont équipées de batteries de 40 kWh pour les petites urbaines, et jusqu’à 100 kWh pour les plus gros modèles électriques. Utiliser une borne de recharge qui délivre 22 kW plutôt qu’une borne qui délivre 3,7 kW permet en théorie de réduire le temps de charge, si tant est que le véhicule supporte la puissance. Si la batterie de votre véhicule électrique a une capacité maximale de charge de 7 kW, une borne de 22 kW sera limitée à 7 kW et n’accélèrera donc pas le temps de charge.

Au-delà de la puissance acceptée par votre voiture électrique et du temps de charge, le choix de la puissance de la borne de recharge dépend aussi de l’utilisation que vous faites de votre voiture électrique. Si vous roulez peu et pour de courts trajets du quotidien, une borne de faible puissance, comme celles installées à domicile ou sur le parking des entreprises, est amplement suffisante, mais le temps de charge sera plus lent. En revanche, si vous roulez régulièrement et sur de longs trajets, il vous faudra préférer une borne plus puissante capable de recharger votre auto plus rapidement, comme les bornes rapides et ultra-rapides installées sur les réseaux routier et autoroutier.

À titre d’exemple pour gagner 100 km d’autonomie, il vous faudra 2 heures et plus avec une borne de recharge lente de 7 ou 11 kW, un peu plus d’1 heure de temps de charge avec une borne de 22 kW et moins de 20 minutes avec une borne très haute puissance de 100 à 350 kW.

Si vous en avez la possibilité, une borne installée à votre domicile est le mode de recharge le plus économique. La borne de recharge domestique vous permettra d’effectuer l’intégralité de la recharge sur les temps de pause longs, la nuit par exemple ; moment où vous pouvez, en plus, profiter des tarifs heures creuses pour limiter les coûts.

Les bornes de recharges privées délivrent 4 puissances : 3,7 kW, 7,4 kW, 11 kW et 22 kW. Si la puissance conditionne le temps de charge, elle conditionne aussi la puissance souscrite pour votre compteur électrique et donc le prix de votre abonnement d’électricité.

Sachez que les compteurs électriques des particuliers proposent plusieurs catégories de puissance : de 3 kVA à 30 kVA et jusqu’à 36 kVA. Cette puissance est indiquée sur vos factures d’électricité. Il est impératif d’avoir un compteur d’électricité d’une puissance supérieure à celle de votre borne de recharge pour que votre installation électrique ne disjoncte pas. Tous les fournisseurs d’électricité proposent des solutions d’installation. Ils vous conseilleront sur la meilleure installation en fonction de votre besoin de recharge et de l’utilisation que vous faites de votre voiture électrique.

Pour les gros rouleurs ou pour partir en vacances et effectuer de plus longs trajets, pouvoir recharger sa voiture sur les bornes de recharge publiques est indispensable. En France, il existe 1 point de recharge pour 9 véhicules électriques en circulation (source AVERE France 2022). Elles sont dédiées principalement à la recharge rapide ou ultra rapide.

Le paiement de votre recharge ne pourra pas se faire par carte bancaire, très peu de bornes publiques proposent cette possibilité. La carte de recharge électrique est donc la carte indispensable à avoir dans son portefeuille si vous roulez en électrique.

L’usage que vous faites de votre voiture électrique déterminera le choix de votre carte de recharge : le nombre de fournisseurs de recharge acceptés par la carte de paiement (il en existe plus d’une vingtaine en France et en Europe), les tarifs au kWh, avec abonnement ou à l’acte et simplicité d’usage pour le paiement, sont autant de critères à étudier pour faire le bon choix. 

Sur l’autoroute ou sur le réseau routier, la carte de recharge électrique Fulli vous permet de payer votre recharge avec une seule et unique carte sur le plus grand réseau d’Europe (Pays-Bas, Belgique, Allemagne, Italie, Espagne et Irlande) avec 250 000 bornes électriques disponibles, dont 85 000 stations de recharge en France. Et pour localiser les bornes de recharge et planifier votre itinéraire avec la mise en mémoire de vos points de charge préférés, l’appli Fulli vous accompagne, et vous indique toutes les informations de puissance, de disponibilité et de tarif en temps réel.

Voici quelques conseils pour optimiser les dépenses d’énergie et préserver la batterie de votre voiture électrique :

• la recharge rapide est beaucoup plus chère et réduit la longévité de la batterie, alternez les modes de recharge en profitant dès que possible des temps de pause longs pour recharger,
• ne rechargez pas votre voiture électrique à 100 %, mais à 80-90%. Ne roulez pas jusqu'à vider complètement la batterie, rechargez-la quand vous êtes proches de 20 %,
• ne laissez pas votre voiture électrique immobilisée si la batterie est vide, il est conseillé qu’elle soit remplie à 70-80%,
• évitez de laisser votre voiture électrique en charge sur les bornes de recharge publiques, alors que la batterie est pleine. De plus, des frais supplémentaires pourraient vous être facturés par certains opérateurs.

Une voiture électrique est-elle plus chère qu’une voiture thermique ? Oui à l’achat, et non à l’usage. Il en va de même pour la voiture électrique que pour la voiture thermique. Il y en a pour tous les prix et tous les goûts, en fonction de votre besoin, du modèle et des équipements. De la petite citadine électrique à partir de 20 000 €, à la berline haut de gamme à plus de 100 000 €, le prix d’achat d’une voiture électrique reste supérieur à celui d’une voiture thermique de gabarit équivalent. C’est notamment le coût de la batterie qui explique cette différence.

C’est sur la durée que se ressentent les économies : coûts de l’entretien et de l’énergie moindres - surtout si vous rechargez à domicile (de 2,25 € à 3,70 € environ pour 100 km) -, exemptions des coûts de stationnement dans certaines villes ou exonération des frais de carte grise et d’immatriculation.

De plus, le surcoût est compensé par de nombreuses aides à l’achat et une fiscalité avantageuse : bonus écologique, prime à la conversion et subvention locale des zones à faibles émission pour encourager la mobilité zéro émission.

Enfin d’autres postes d’économies ne sont pas à négliger : le prix de l’assurance notamment. En effet, selon une étude d’Assurland publiée en 2022, la cotisation serait de 12% moins élevée que la moyenne pour l’électrique. Et pour ceux qui voyagent sur autoroute en voiture électrique, l’offre de Télépéage combinée à une carte de recharge électrique, Fulli Duo Plus permet de réduire de 5% le montant des trajets réalisés sur les réseaux APRR et AREA en voiture électrique.

En 2023, le bonus écologique est fixé à 27 % du coût d’acquisition TTC de votre voiture électrique neuve dans la limite de 5 000 €. Si votre revenu fiscal de référence par part est inférieur à 14 090 €, le bonus sera majoré de 2 000 €, soit jusqu’à 7 000 €. Pour les résidents des départements d'outre-mer le montant du bonus écologique est majoré de 1 000 €. À noter que les voitures doivent être acquises ou louées pour au moins 2 ans.

La prime à la conversion est une aide à l’achat d’une voiture peu polluante neuve ou d'occasion en échange de la mise au rebut d'une voiture Crit'Air 3 ou plus ancienne. Depuis le 1er janvier 2023, la prime à la conversion est réservée aux ménages dont le revenu de référence par part est inférieur ou égal à 22 983 €. Son montant est renforcé pour les gros rouleurs (revenu fiscal de référence/part inférieur ou égal à 14 089 € avec une distance domicile-travail supérieure à 30 km ou avec un parcours de plus de 12 000 km/an dans le cadre de l’activité professionnelle avec le véhicule personnel).

Le montant de la prime à la conversion est majoré de 1 000 € pour les personnes domiciliées ou travaillant dans une zone à faibles émissions mobilité (ZFE). 11 collectivités et métropoles françaises qui font de la qualité de l’air leur priorité proposent cette aide comme la ville de Paris, la métropole de Lyon, Toulouse métropole, ou encore la métropole Rouen-Normandie…

En revanche, elle est beaucoup plus respectueuse de l’environnement. En effet, sur l’ensemble du cycle de vie d’un véhicule électrique de taille moyenne (fabrication, batterie, usage, fin de vie) qui roule avec de l’électricité décarbonée comme en France ou en Suède, elle émet 3 à 4 fois moins de CO2 que son équivalent thermique. (Source : Carbone 4)